Après un siècle d'affrontements contre les anglais, suivit d'une guerre civile particulièrement violente, une grande partie de la capitale est en ruine et la grande majorité de ses habitations est insalubre. Henri IV, dont le règne marque une pause dans la guerre de religions qui sévit en France, s'attache donc à la reconstruction de Paris.
A cette époque, l’esprit de l’architecture à dors et déjà changé : l’Antiquité est délaissée et l’élégance de la sculpture en bas relief est jugée superflue. L’architecture joue désormais plus avec le choix et l’agencement des matériaux, tout en comptant sur l’habileté du tailleur de pierre, plutôt que sur celle du décorateur. Des chantiers sont alors ouverts, contribuant à la fois à réduire le chômage, à embellir la ville et à servir la gloire du roi. Les chroniques de l’époque relèvent qu’à cette époque « on ne vit que maçons en besogne ». Ainsi, le Pont-Neuf, commencé sous Henri III, est achevé, et on lui assorti la place Dauphine, ordonnancée en briques et pierres, à la pointe de laquelle Marie de Médicis érigera la statue équestre de son époux.
Ainsi, cette visite commence sur la place Dauphine, dont la façade extérieure est typique de l’architecture de cette époque, avant d’aller aux pieds la statue commandée en son honneur, mais qui sera inaugurée quelques peu après sa mort. Puis, en se dirigeant sur le lieu de son assassinat, le parcours passera devant la fontaine de la Croix-du-Trahoir. Mais l’architecture civile de cette période sera également explorée à travers deux exemples : l’Hôtel Donon et l’Hôtel de Lamoignon. Enfin, la balade se terminera par un passage dans la cour du musée Carnavalet qui porte le nom d’Henri IV, avant d’aller sur la place des Vosges pour y admirer le pavillon du roi. C’est sur les terrains en friche de l’Hôtel royal des Tournelles, abandonnés depuis la mort accidentelle d’Henri II lors du tournoi de 1559, que le roi décide de faire tracer une magnifique place royale, conçue à l’origine pour accueillir les joutes équestres et brodée de hauts pavillons uniformes destinés à loger toute l’aristocratie.
Entrée de la place Dauphine et statue d’Henri IV (droits réservés)
